Portrait de Claire Briant

Entrez dans le métier et l’univers de la Danse. Claire nous parle de sa passion, sa formation, son métier, ses rencontres. Une rencontre où l’on voyage à travers la Russie.

Elle prépare entre autres ses élèves aux concours de danse nationaux et internationaux. Ses élèves sont régulièrement remarqués et médaillés d’or.

Quand est-ce que la danse est entrée dans ta vie ?

J’ai voulu faire de la danse en accompagnant ma mère à son cours de danse. Après avoir demandé au professeur si moi aussi je pouvais danser, j’ai commencé les cours à cinq ans dans une école de danse à Bordeaux auprès de mon professeur Fabienne et je ne l’ai jamais quittée jusqu’à mon départ en Russie pour me former davantage.

Quel a été ton parcours pour pouvoir en faire ton métier aujourd’hui ?

J’ai donc toujours suivi les cours dans la même école de danse, et je participais également à de nombreux stages. J’ai suivi un cursus scolaire classique, pas de sport étude. A 18 ans, j’ai passé l’audition de l’école Béjart à Lausanne et j’ai été recalée à l’avant dernier tour de l’audition ; une déception sur le moment mais de courte durée car j’ai ensuite rencontré en Ecosse lors d’un stage de danse, un professeur russe, ancien danseur, qui m’a convaincue de me présenter à l’audition du Conservatoire de Saint-Pétersbourg pour y rentrer.

Te voilà partie à St Pétersbourg à 20 ans ne sachant pas parler un mot de Russe, pour préparer le Conservatoire d’Etat Rimsky-Korsakov.

D’abord, il a fallu passer une audition pour rentrer en classe préparatoire. Cette classe dura une année où j’ai pu apprendre à parler la langue et en même temps préparer l’entrée au Conservatoire. Une fois entrée, la formation en tant que Chorégraphe – Maître de Ballet dura 5 ans.

Il y a plusieurs spécialisations : Chorégraphe -maître de Ballet, Maître de Ballet- Répétiteur, Critique de Ballet.

Après le Conservatoire j’ai suivi un Master en Chorégraphie de 2 ans à l’Académie de Ballet Vaganova. Cette académie est l’héritière de l’École Impériale du Ballet créée en 1738, rattachée au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Cette école forme les danseurs, les chorégraphes et les pédagogues les plus réputés, qui ont adopté la méthode Vaganova pour leur formation et leurs classes.

Pendant tout le temps de ma formation j’ai travaillé en parallèle sur différents projets : en tant que chorégraphe pour des compagnies et aussi pour la préparation de ballets pour enfants dans des écoles de Saint Pétersbourg. Mais aussi en donnant des cours de classique à des chanteurs d’Opéra, à la réserve Olympique de patinage artistique. J’ai aussi été assistante chorégraphe d’Alexandre Polubentsev à l’Opéra National de Kazan et j’ai pu me former aux danses folkloriques slaves au Collège de la Culture et des Arts de Saint-Pétersbourg. J’ai travaillé aussi comme intervenante en tant que native francophone à l’Institut Français de Saint Pétersbourg, mais aussi comme traductrice ponctuelle où j’ai pu accueillir les danseurs de l’Opéra de Bordeaux entre autres.

Est-ce que de prendre la décision de partir en Russie sans parler un mot de Russe a été facile à prendre à 20 ans ?

Ce n’était pas une décision difficile mais une continuité par rapport à ce que j’avais déjà entrepris. Arriver en Russie en internat n’est pas facile, mais on rencontre des personnes du monde entier aux cultures aussi riches que variées et c’est vraiment très enrichissant humainement et aussi artistiquement. Je ne rentrais qu’une seule fois par an en France durant l’été. J’ai gardé avec ce pays un lien profond et je continue d’y aller deux fois par an, de travailler avec plusieurs institutions et professionnels du pays.

Est-ce que tes parents t’ont soutenue dans ton choix ?

Oui ils m’ont toujours soutenue mais cela a été néanmoins un peu plus difficile pour mon papa. Suivre une voie artistique peut effrayer. C’est peut-être plus facile à envisager en Russie car la danse tient une place importante dans leur culture et il y a beaucoup de théâtres. Aujourd’hui je le vois encore auprès de mes élèves, il faut beaucoup communiquer dessus.

Et une fois ta formation terminée avec brio (car tu as eu le prix d’Excellence), qu’as-tu fait ?

Après ma formation, j’ai voulu accorder davantage de temps à la danse qu’à la chorégraphie. Ceci m’a permis également d’explorer à fond les rôles des danseurs, la technique afin de mieux retrouver la création et la chorégraphie par la suite.

Danseuse dans la compagnie « Théâtre du Ballet Russe de Saint-Pétersbourg » et dans la compagnie “Legato cie” d’Emmanuelle Grizot (danseuse étoile de l’Opéra National de Bordeaux), j’ai pu danser sur différents projets chorégraphiques comme avec Guillaume Début de l’Opéra National de Bordeaux.

De retour en France de façon plus définitive en 2016, j’ai passé mon Diplôme d’Etat afin de pouvoir enseigner. Cet enseignement basé principalement sur la pédagogie a duré un an pour moi. Il m’a fallu au préalable un an pour valider auprès de l’organisation française mes diplômes russes.

Je suis retournée en Russie en décembre 2016 pour une création à la demande de la danseuse Yulia Makhalina au Mariinski Théâtre, à l’occasion de ses adieux.

Tu as ensuite créé la Cinquième Arabesque avec Camille Margnoux, danseur contemporain.

Notre but est de promouvoir la danse et les arts chez les plus jeunes, et de révéler de nouveaux talents et de nouvelles passions artistiques.

Nous proposons des spectacles de 10 minutes à 1h tout en adaptant le nombre de danseurs. Nous offrons des scènes lors de galas, festivals, et autres évènements, en France comme à l’étranger.

Grâce à ses partenaires en Lettonie (Eventus Riga), et en Russie, La Cinquième Arabesque prévoit d’élargir ses projets, en accompagnant les enfants à des stages et des spectacles à l’étranger entre autres. Des rencontres inoubliables et enrichissantes avec des enfants et des professeurs du monde entier. D’ailleurs nous montons un spectacle avec certains de mes élèves et des élèves extérieurs à notre école (après audition pour tous) qui seront accompagnés d’un professionnel, et nous irons en Lettonie à Riga, présenter notre spectacle cet hiver.

Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier ?

La transmission, voir évoluer mes élèves. Le côté créatif qui passe par l’écriture de la chorégraphe, le montage de la musique, les costumes, je m’inspire au quotidien par des rencontres, de la peinture, des films… Le temps où je ne donne pas de cours est consacré à la création des spectacles, à l’élaboration des cours, tout le travail autour de l’association afin d’organiser et de maintenir en permanence un lien entre professionnels et élèves que je trouve indispensable.

Bientôt nous aurons un piano pendant une semaine. Avoir un pianiste pour danser est vraiment différent d’un CD. C’est un partage mutuel, un respect qui s’instaure. On écoute jusqu’à la dernière note. Si on se trompe le pianiste doit reprendre aussi sa partition. Tous les danseurs dansent avec un orchestre, on apprend à écouter la musique.

Je sais également que tu aimes justement transmettre à tes élèves l’histoire de la Danse.

Oui, j’aime consacrer un peu de temps dans le cours pour parler d’un compositeur, d’un ballet. L’histoire du ballet fait partie de la formation du danseur.

Quels étaient tes livres préférés enfants et tes autres passions ?

J’ai beaucoup lu « Danse, Nina graine d’étoile », plus petite j’aimais beaucoup les BD de « Tom Tom et Nana » et plus grande les romans historiques et autobiographiques. J’aime beaucoup la gravure sur verre, et j’aimerais apprendre à jouer du piano mais j’ai du mal à ne pas bouger en écoutant les notes jouer.

Vous retrouvez toutes les informations de la Cinquième Arabesque ici et vous pouvez suivre ses actualités sur sa page Facebook ou Instagram.

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