Les enfants agissent souvent par mimétisme, alors pour qu’ils se plongent avec envie dans le plaisir de lire, il faut peut-être qu’ils voient leurs parents lire également avec envie.
Chaque dimanche (ou presque), je vous partagerai mes dernières lectures destinées à vous, les parents ; peut-être que l’une d’entre elles vous donnera l’envie de LIRE.
Vous connaissez peut-être déjà l’humoriste, ici dans cette autobiographie Panayotis Pascot nous livre ses pensées les plus intimes.
Apprenant que son père va mourir, il examine et travaille sur la relation complexe qu’il entretient avec ce dernier. Dans ce même temps, il affirme son homosexualité et s’affranchit de l’influence de son celui-ci.
A la fin de cette lecture j’ai eu un sentiment très mitigé. Mitigé ne veut pas dire insensible mais plutôt qui ouvre à la réflexion. L’auteur nous livre ses pensées et ses difficultés les plus intimes, parfois même impudiques ou crues dans l’acceptation de son homosexualité. Il montre à quel point la recherche perpétuelle du regard approbateur de son père durant toute sa vie a été un poids.
L’écriture est belle, parfois un peu brouillonne. L’auteur se raconte avec une immense sincérité et on peut lire ses lignes comme un flow de pensées déposées dans ce livre pour exorciser une période de sa vie.
Il nous parle avec surprise de sa dépression mélancolique qui réclame une attention longue et médicale. Etant humoriste, on est loin de penser à cette ambivalence de sa part.
Je retiendrai le dilemme du hérisson écrit par Shopenhauer que je ne connaissais pas et que je trouve si juste. La survie du jeune hérisson va dépendre de sa capacité à trouver la bonne distance avec ses congénères.
Voici donc un récit introspectif, sincère qui montre notre époque telle un clivage entre deux générations.
« La prochaine fois que tu mordras la poussière » de Panayotis Pascot aux Editions Stock.
